Samedi. L'alarme retentit, il est 9h30, j'me lève, je m'habille. Étant en week-end, je laisse ma robe de sorcier sur le baldaquin de mon lit et cherche une robe assez sombre, histoire de faire hiver et pas été. Enfile des collants en laine, j'attrape des bottines, une gros gilet en laine, un peu trop grand pour moi et une écharpe épaisse. Au moins, je ne risquerais pas d'attraper froid. Mais au château, on n'est jamais sûr, il n'y a pas mal de courant d'air. À 10h10, je suis fin prête, pour aller prendre le petit déjeuner. Je m'étais levée plus tardivement que d'habitude, parce que je n'avais pas prévu d'aller à la bibliothèque pour cette matinée. Je préférai passer du temps avec mes amis, bien que la plupart dormaient encore à 11h parfois. La matinée passa vite et après le repas du midi, je me dirigeais vers la bibliothèque. J'avais même programmé une alarme pour qu'elle ne me fasse pas oublier d'y aller. Bien que cela ne soit pas utile. Y en a qui penseront que je suis complètement tarée. Ce qui d'un côté n'est pas totalement faux, j'suis assez étrange. Mais moi, je veux juste être organisée, c'est tout. Il n'y a pas de quoi en faire toute une histoire. Bon ok, j'admets que parfois moi-même je me trouve insupportable avec mes alarmes. Le pire c'est qu'avec la magie je pourrais trouver une autre mélodie qu'un simple : "tutu tu, tutu tu, tutu tu..." Mais le problème c'est que j'avais eu déjà beaucoup de mal à trouver un sortilège, qui me permettrait de remplacer mon réveil chez moi, dans ma maison de moldue. Bref, tout ça pour dire, que je suis quand même étrange.

J'entre dans la bibliothèque, endroit calme et apaisant, par définition. Je me dirige vers une table libre et m'y installe confortablement. Je dépose mon encre et ma plume. "Alala qu'est-ce que j'aimerais avoir une plume à papote..."C'était le genre de réflexion qui m'arrivait de faire quand je déposais ma plume. J'ajoutai à cette table, un parchemin. Le professeur d'histoire de la magie ne s'était pas gênée de nous donner une belle dissertation à rédiger sur Grindelwald. Quel pauvre type, quand même celui-là. Je me dirige vers le rayon potion avant de faire un tour aux étagères voisines. La potion, pourquoi me demanderiez-vous, j'adore cette matière et j'adore découvrir de nouvelles recettes de potion. Mais au moment où je m'approche de celle-ci, je m'arrête immédiatement, je fais demi-tour, et vais directement aux rayons, histoire de la magie. Rudy. Quand on parle de pauvre type, t'façon il est toujours dans le coin. Je n'ai jamais réellement compris sa relation avec moi. Il est insupportable, par moments quand on est seul, il est gentil, il est attirant et d'autres fois il est détestable, pathétique. Et puis il a cette manie de m'appeler sang de bourbe. Ah j'le hais, mais pure, qu'est-ce qu'il est beau.

"Voyons, non, ça c'est pas ça que je recherche, ah peut-être ça !?"Bien que mon regard se dirigeât vers les ouvrages devant moi, mes pensées étaient ailleurs. Ils étaient près de Ruddy. Je priais pour qu'il ne vienne pas et d'un autre côté, je souhaitais le contraire... C'était une situation vraiment agaçante. Pas étonnant, vu que le mec qui me faisait tout ce grabuge dans mon cerveau l'était. J'attrapai un livre qui me semblait être intéressant pour mon sujet et regagna ma table. En toute discrétion. Avant de m'installer, je pris un verre d'eau que je bus, par entièrement et que je laissai de côté.