Sujet: Am I really stupid ? Ft Solal Lun 24 Nov - 14:31
Am I really stupid ?
Il était 19 heures et j'avais déjà les yeux qui se fermaient tous seuls. Pourquoi ? Parce que je me prenais pour un super-héro qui n'aurait pas besoin de se reposer et qui pourrait faire une tonne de choses en même temps. Le problème était qu'au point où j'en étais, je n'avais plus le choix. Je devais bosser à fond parce que j'avais mes ASPICS à passer dans quelques mois, et dieu savait que j'avais des lacunes dans certaines matières, mais je devais aussi rester sérieuse concernant mes articles pour Sorcière Magazine. J'avais tellement donné pour atteindre cette position, je ne pouvais pas tout laisser tomber pour une vie sociale à l'école... Je m'étais levée à 3 heures du matin justement pour corriger mon dernier article. Le journal sortait bientôt et je devais envoyer mon papier final dans moins d'une semaine. Je m'étais donc acharnée sur mon parchemin, à l'aube, au fond de la bibliothèque, pour que tout soit parfait. Le petit-déjeuner était donc plutôt comme un déjeuner pour moi. Et les cours qui suivirent me donnèrent envie de me jeter du haut de la tour d'Astronomie. Je pouvais être excellente dans certaines matières. Tellement que les professeurs eux-même me prennaient pour un génie. Mais pour d'autres, j'étais pire qu'un moldu... C'est la raison pour laquelle j'entrai à la bibliothèque pour la deuxième fois aujourd'hui. Les Soins aux créatures magiques était une matière que je trouvais vraiment très intéressante... mais même des première année étaient meilleurs que moi dans ce domaine ! Heureusement, Solal, un élève de l'université spécialisé justement dans cette branche avait accepté de m'aider. Ça faisait plusieurs années déjà qu'il me donnait des cours particulier et croyez moi quand je vous dit que j'avais le don pour l'exaspérer. Il était plein de bonne volonté et moi aussi.. Mais je faisais toujours tout de travers. Du coup il tentait tous les moyens de me faire comprendre: des plus classiques aux plus excentriques.
Il était déjà là que j'arrivai dans la salle. Je trottinai vers lui et m'assis à sa table en me dépêchant de sortir mes bouquins.
Désolée, je suis en retard ? Je perds complètement la notion du temps avec toutes ces révisions et ma liste de trucs à faire...
Sujet: Re: Am I really stupid ? Ft Solal Mer 26 Nov - 16:11
ft. athénamour && solilou
les créatures magiques, mais tout en chansons !
Le jour s'enfuit doucement, les rayons lumineux s'affaissant, se laissant écraser par la douce et apaisante venue du crépuscule. Les larges vitraux laissaient encore éclater une délicate teinte de mêlée de carmin, d'émeraude et de rubis. Un contraste de clair-obscur absolument fascinant. Les seuls sons provenant de l'antre de la connaissance étaient les plumes grattant vicieusement le parchemin, le bruissement des pages qui se tournent avec un silence presque religieux. Il ne faut pas troubler le calme imposé entre ces murs, sous peine de représailles. Et c'est cette loi implacable qui gît dans la vaste bibliothèque que j'accepte avec gratitude. Le brouhaha incessant des autres pièces est difficilement acceptable. Et je n'ose même pas imaginer ce qu'un lycanthrope devrait ressenti. Tous ces bruits exacerbés, amplifiés, qui se chevauchent, assourdissants. L'horreur la plus totale. Le paradis des érudits était un endroit où l'on pouvait être bien, déserté de toute animation intempestive. Cette même animation qui fourmille de part en part de ces murs archaïques, ces discussions pétillantes de vie, ces courses-poursuites effrénées dans les corridors, le bruissement d'ailes des rapaces qui portent le cher courrier, le claquement des talons qui raclent le sol, toutes ces petites choses qui entravent le silence paisible. Silence qui n'est réellement possible qu'ici, faisant le contentement de beaucoup d'entre nous. Si ce n'est pas sur le terrain de Quidditch, dans la forêt interdite, je me trouve bien souvent dans ce lieu. Pour me reposer, pour ingérer de nouvelles informations, de nouvelles connaissances. Pour travailler ou subvenir à l'aide demandée par des camarades. Ce qui était le cas, présentement.
Personne n'ignore l'amour, la passion, l'étrange fascination que je porte aux créatures magiques. Quelque chose qui me poursuit depuis mon entrée ici, que j'étreins à bras ouverts, comme une compagne. Ces bébêtes que j'affectionne tant, qui exercent une attraction indicible sur moi. Contempler ce que Mère Nature a crée de plus beau, de plus pur, de plus sauvage. Observer ces bêtes paître et évoluer dans le calme de la forêt. Je n'oublierais jamais la soie du pelage de la licorne. La lueur bienfaitrices dans ses yeux ronds et vifs, malgré le doute qui subsistait quant à ma nature d'homme. Elles les craignent par nature, se trouvant plus à l'aise parmi les femmes. Mais elle était venue à moi, hennissant doucement à mon oreille, frottant son visage couvert d'une robe d'une blancheur ecclésiastique contre mon épaule. Je ne saurais dire, encore aujourd'hui, combien de minutes nous avons passé l'un en compagnie de l'autre. Sans mots, il n'y en avait pas besoin de toute manière. J'avais revu cet éclat lumineux se mouvoir avec vitesse entre les fourrés. Elle était là, au fond, elle veillait. Comme je veillais à ce que le cercle vicieux ne se reproduise pas. Moi vivant, personne n'irait jamais faire aucun mal aux créatures pacifistes de la contrée sylvestre. J'attendais patiemment que la douce Serdaigle qui m'avait donné rendez-vous en ce lieu n'arrive, afin que je puisse l'aider à comprendre ce qui lui faisait défaut dans la matière qui me passionnait tant. Et devant son incompréhension récurrente, il m'avait fallu user d'imagination pour qu'elle arrive à imprimer les informations correctement. Les manières d'enseigner étaient toutes farfelues pour la plupart, mais elles marchaient. C'était le principal et d'autant plus amusant. Et cela fait plusieurs années que le travail s'était mêlé au divertissement. Athénais était passée de simple camarade à bonne amie, dotée d'un esprit vif qu'elle n'arrivait simplement pas à canaliser dans certains cours. Ce que je ne pouvais juger, sachant que tout ne m'était pas intéressant non plus.
Un appel d'air me signala qu'une présence s'était rajoutée aux nôtres, un nouvel arrivant dans la bibliothèque. Arrivante, de surcroît. Il ne me suffit que d'apercevoir une longue chevelure de jais pour savoir qu'elle est arrivée. Elle réduit rapidement la distance entre nous avant de s'asseoir et de déposer ses manuels sur la table de chêne massif. Je laisse échapper un rire à sa première réplique. Trop de choses à gérer pour être efficace et consciente. Toujours aussi débordée, la demoiselle. « Bonjour à toi aussi, jeune fille. » répondis-je avec un air taquin, le sourire pendu aux lèvres. « Tout va bien, Athé, je lisais en t'attendant, ça ne me gêne pas du tout. Est-ce que tout va bien ? Tu arrives à gérer tout ça ? » Mon manuscrit poussiéreux était posé à côté de mes mains jointes l'une à l'autre, un marque-page posé en travers pour me noter là où je m'étais arrêté. « On peut reporter le cours, si tu es trop fatiguée, je ne vais pas me vexer. » rajoutai-je avec franchise. Je ne voulais pas que ce soit une corvée autant pour elle que pour moi. Je préférais travailler dans une ambiance concentrée et voulue. « Je pensais travailler avec toi sur les Botrucs et les Boursoufs/Boursoufflets. Mais c'est comme tu veux, petite aiglonne. » La décision restait maître entre ses mains.
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